Capitaine emblématique du HBC Nantes, Feliho est revenu sur sa carrière lors d’une interview pour Made In Hand.
Votre meilleur souvenir ?
Le Final4 de la Ligue des champions en 2018. Cologne, c’est quand même un truc de fou. C’est le Graal. Tu joues devant 20 000 supporters, l’ambiance est géniale. Il y avait tous nos supporters dans le “corner”. Pour un handballeur c’est la plus belle scène sur laquelle tu peux rêver de jouer. C’est le plus haut niveau. Franchement ça donne des frissons. On jouait devant nos fans, devant nos familles. Et en plus on arrive à battre le PSG en demi-finales. Je pense que cette année-là Paris avait son équipe la plus forte. Omeyer, Corrales, Sagosen, Hansen, Abalo, Gensheimer, les Karabatic, Remili, Nielsen… Laisse tomber, ils avaient une équipe de fous ! Et on a réussi à battre cette équipe incroyable
Quel est votre plus grand regret ?
J’en ai deux. De ne pas avoir connu l’équipe de France et de ne pas avoir gagné le championnat. L’équipe de France c’est un rêve quand tu commences à jouer. J’aurais aimé avoir quelques sélections. Quand tu es désigné quatre fois meilleur défenseur du championnat, je pense que tu peux légitimement espérer être appelé. Je pense qu’il y avait la place à une période, mais c’est comme ça. J’en garde une petite frustration mais j’ai la fierté au travers de ma carrière d’avoir contribué à mettre en lumière le poste de défenseur. Le championnat, je pense qu’on a raté le coche une saison ou deux avec Nantes. Mais vu le rythme imposé par Paris tu dois quasiment faire un sans-faute et c’est difficile. Je pense aussi qu’il faut être un peu aidés par les autres équipes, que certaines parviennent à battre Paris. Malheureusement, les saisons où on a été le plus proches du PSG on n’a pas été trop aidés.
La vie après le handball ?
Je vais rester au club. Dans l’optique de ma reconversion j’avais repris mes études par correspondance. Je prépare un Master de management à l’EM Lyon. En plus d’avoir un rôle d’ambassadeur du club, j’aurais sans doute un rôle au service marketing. J’ai toujours eu une excellente relation avec le président Gaël Pelletier. Je vais finir mes études et on définira ensuite clairement ce que je peux apporter, avec mes compétences. Le “H” veut continuer de grandir, de franchir des étapes. Je veux être préparé pour l’aider. On ne va pas me mettre dans un bureau pour occuper un emploi fictif (rires).