Mathieu Van der Poel (Alpecin-Deceuninck) s’impose sur le premier Monument de la saison, devant Filippo Ganna (Ineos-Grenadiers) et Wout Van Aert (Jumbo-Visma).
En cette 104 ème édition de Milan San-Remo, de nombreux favoris se détachent, à commencer par le dernier vainqueur de Paris-Nice, Tadej Pogacar qui a fait très forte impression la semaine dernière. Wout Van Aert, Mathieu Van der Poel ou encore Julian Alaphilippe figurent également parmi les prétendants.
L’échappée matinale se dessine très rapidement avec un groupe de neuf coureurs pour ouvrir la route : Aleksandr Riabushenko (Astana Qazaqstan Team), Aloïs Charrin (Tudor Pro Cycling Team), Alessandro Tonelli,Samuele Zoccarato (Green Project-Bardiani CSF-Faizanè), Mirco Maestri, Samuele Rivi (EOLO-Kometa), Negasi Haylu Abreha (Q36.5 Pro Cycling Team), Jan Maas et Alexandre Balmer (Team Jayco AlUla). Très rapidement, ils comptent 3 minutes d’avance sur le peloton.
Alors qu’il ne s’est rien passé jusqu’au Passo Del Turchino (2,7 km à 5,6%), Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step) est victime d’une petite chute. Après un changement de vélo et une chasse de quelques kilomètres, le double champion du Monde rentre sur le peloton.
Au pied du Capo Mele, à environ 50 kms de l’arrivée, les échappés n’ont plus qu’ 1 minute d’avance. L’allure du peloton est très importante et certains échappés lâchent prise. C’est le cas du Français Aloïs Charrin.
A l’approche de la Cipressa, avant derrière difficulté du jour, l’allure est toujours aussi rapide et ça frotte dans le peloton. Jan Tratnik (Jumbo-Visma) et Michal Kwiatkowski (INEOS Grenadiers) partent à la faute. Au pied de la Cipressa, le peloton reprend les échappés. Pogacar profite de la montée pour faire rouler ses équipiers. Le rythme suffit à faire sauter un outsider pour la victoire avec Arnaud de Lie (Lotto Dstny). Au sommet, le peloton est encore très groupé.
La transition entre la Cipressa et le Poggio se fait sous l’impulsion de l’équipe de la Bahrain Victorious qui imprime un tempo très intense. Dans le Poggio, Pogacar est déposé par son équipier Tim Wellens. Pogacar déclenche une attaque que seul Ganna peut suivre. Van Aert et Van der Poel sont juste derrière et reviennent à l’approche du sommet. C’est à ce moment là que Van der Poel décide de contrer. Le Néerlandais prend 5 secondes en haut sur les trois autres. En bas du Poggio, l’écart est identique. Sur la portion plate, Van der Poel résiste à ses trois poursuivants. Il lève les bras 62 ans après son grand père, Raymond Poulidor. Derrière lui, Ganna anticipe le sprint et termine deuxième devant Wout Van Aert.
Iban PEREZ
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