Alors que le doublé semblait promis à Ferrari au Grand Prix de Russie, l’écurie Italienne a choisi d’avantager Charles Leclerc au détriment de Sebastian Vettel et de l’esprit d’équipe. A trop vouloir jouer avec ses pilotes, la Scuderia Ferrari a été piégée par Mercedes, qui a signée un doublé. Une fois encore, c’est la stratégie qui a fait défaut à Sotchi en plus d’un problème mécanique sur la voiture de Vettel.
Parti en pôle position, le Monégasque s’est fait dépasser par son coéquipier qui partait troisième sur la grille. Ferrari avait pour stratégie d’offrir l’aspiration à l’Allemand afin qu’il puisse dépasser Lewis Hamilton au départ. Sauf que lors du départ Vettel a pris la tête dès le début et il s’est montré très rapide.
« Après avoir donné l’aspiration et un avantage à Sebastian, dans l’idéal nous voulions échanger les places. Mais Seb était très rapide en course. Donc je pense que la décision pouvait être repoussée. Nous leur avons demandé d’échanger les places mais ils ne l’ont pas fait parce que Charles n’était pas assez proche », a déclaré Mattia Binotto le directeur de l’écurie Ferrari.
Ferrari a ensuite décidée d’arrêter Leclerc avant Vettel. Le pilote de 21 ans s’est retrouvé en tête devant son coéquipier de manière involontaire.
« Nous n’avons pas fait ça dans le but de l’undercut, il restait du temps pour échanger les positions plus tard. Nous savions que nous étions vulnérables (face à Lewis Hamilton) si une voiture de sécurité intervenait, donc la meilleure option était de maintenir Seb en piste. Nous lui avons dit de passer aux stands quand ses pneus étaient trop usés et c’était le meilleur moment pour le faire. »
Au sortir des stands juste après son arrêt au stand au 28e tour, Sebastian Vettel a été contraint d’abandonner ce qui a précipité les arrêts au stand de beaucoup de pilotes dont Hamilton. Le Britannique a profité d’une Virtual Safety Car pour ressortir devant Leclerc qui roulait au ralenti.
A ce moment, Ferrari a tout perdu et à vue ses chances de l’emporter partir en fumée. Encore une fois, la stratégie a fait défaut chez les rouges. A Singapour, l’écurie Italienne avait avantagé Vettel alors que Leclerc était en tête et à Sotchi c’est l’inverse, Ferrari a privilégié Leclerc alors que Vettel était leader de la course.
Lors du dernier Grand Prix, cette décision n’avait pas eu de conséquence pour les pilotes Ferrari qui avaient réalisé le doublé. En Russie, en plus d’une stratégie douteuse, la fiabilité a montré ses limites et prive l’écurie au Cheval Cabré d’un doublé.
Vincent Gautier
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